La BMW R18 de Taverne Motorcycles [Cafe Racer Magazine #111]

Presseberichte

L’imposante BMW R18 vient à peine de sortir, mais déjà les préparateurs du monde entier sont en train de se jeter dessus. L’équipe de Taverne Motorcycle Garage, à Châteauneuf-les-Martigues, ne pouvait pas être de reste et nous présente donc cette élégante préparation.

Un client généreux

Tout commence avec un client devenu colaborateur qui de fait fut celui qui acquit la belle bavaroise pour le compte de l’atelier. Dès le début, le but de Florian & Co. était de chercher à se rapprocher de l’esprit de la BMW R5 des années 30. En effet, ils trouvent que les designers de chez BMW ont trop voulu faire un cruiser à l’américaine plutôt qu’un véritable clin d’œil à leur passé. De plus, ils avaient à cœur d’éviter que la moto perde son homologation à cause des modifications, et que celles-ci puissent être facilement réversibles. Le but à moyen terme est également de créer une petite série de R18 sur la base de celle que nous vous présentons.

À la recherche du classicisme

Bien que la BMW R18 est déjà en soi un clin d’œil à la R5 (non, pas celle du losange) de 1936, l’équipe de Taverne Motorcycle trouvait qu’elle faisait encore trop bobber. Il faut reconnaitre qu’avec cette R18, la firme vise la clientèle des gros cruisers US. Donc la ligne directrice du projet serait de coller encore plus à l’esprit de l’ancêtre. Minimalisme et retenue allaient donc être les maitres-mots du projet.

La première chose sur la BMW R18 à se voir modifier dans cette quête du Graal classique fut la selle, jugée trop moderne et « bobber » aux goût de l’atelier Taverne. Florian décida donc de créer un élément tout neuf qui se rapprocherait encore plus de l’original. Il trouva donc une selle Pagusa, comme celle (jeu de mots involontaire) qui équipait les béhèmes de cette lointaine époque. Mais encore fallait-il pouvoir la monter sur une moto du XXIè siècle !

Donc Florian a dû plancher sur un support spécifique pour que la Pagusa puissent bien s’asseoir sur la moto. montrant qu’il est bel est bien possible de faire du vieux avec du neuf, Florian a conçu le support à l’aide d’un logiciel 3D avant de réaliser la découpe avec une scie à jet d’eau. Pour souligner la « classic vibe » de la BMW R18, le support accueille les clignotants. Et ça change la silhouette : au lieu de suivre les formes de la moto, la selle retrouve ce coté « suspendu dans le vide » caractéristique des motos des années 30.

Ensuite, ce fut au tour du garde-boues arrière de faire un petit voyage dans le temps. Donc « auf wiedersehen » au garde-boue court d’origine. Celui-ci est remplacé par une pièce plus enveloppante reprenant l’aspect de celui de la R5, coiffé d’un petit porte-paquets chromé. Ses formes sont accentuées par un pinstriping faisant echo à celui du réservoir.

Tout est dans le détail

L’équipe de Taverne Motorcycle s’est ensuite penchée sur les échappements. Trouvant les pots d’origine disgracieux, ils se sont tournés vers Hat-Tech, en Allemagne. Là, ils jettent leur dévolu sur les Legend Cone 100. Ces contre-cônes longs et élancés se rapprochent visuellement des pots de la R5. En plus, ils mettent en avant le bel arbre de transmission chromé de la R18. Remontant vers l’avant de la longue BMW, on trouve un petite visière de phare chromée. Trouvant les maitre-cylindres d’embrayage et de frein trop imposants, Taverne Motorcycle se tournent vers Beringer.

Alors que la pose du maitre-cylindre de frein avant se fait sans problème, celui de embrayage était plus ardu. En effet, il se trouve que BMW utilisent encore de l’huile minérale pour la commande hydraulique. Et là, problème : cette huile n’est pas compatible avec le maitre-cylindre. Il a fallu donc changer et adapter le joint de récepteur. Quand au moteur, mis à part les échappements, il ne reçoit aucune préparation. Tout au plus, Taverne Motorcycle ont inscrit leur griffe sur le bloc moteur.

Aux prises avec l’électronique

Bien que la BMW R18 rappelle un époque plus simple, elle n’en reste pas moins bourrée d’électronique. Nous sommes bien au XXIè siècle après tout ! Sagement donc, Florian décida de ne toucher ni au phare, ni aux commodos. Par contre, il a choisi de changer les clignotants et le feu arrière mais la R18 ne l’endentait pas de cette oreille ; l’électronique refusait de reconnaitre le feu stop. Du coup, les clignos Rizoma arrière sont des combinés qui font également feu stop. Le feu arrière, lui… et bien il fait le feu arrière.

En petit comité

Comme nous le disions au début de l’article, une des intentions de Taverne Motorcycle Garage est de fabriquer une très petite série de ces BMW R18 à la sauce « restomod ». Mais pour rentrer dans ce petit comité d’initiés, il faudra songer à faire sauter le PEL. En effet, Florian estime qu’il faudra compter autour des 35 000 € pour avoir le privilège de rouler au guidon de cette élégante allemande. Et sur ce, je pars remplir une grille de Loto. Tschüss !

Schöner Artikel aus dem französischen Cafe Racer Magazin. Die umgebaute R18, natürlich mit Hattech Auspuff, könnt ihr euch im Originalbericht hier anschauen: https://www.cafe-racer.fr/2021/04/10/bmw-r18-taverne-motorcycles/